Rendez-vous: (+212) 0524433904      Urgence: (+212) 0664600026

Conseils & Infos

Amalgame dentaire

En dentisterie, amalgame désigne un matériau utilisé pour obturer les caries qui se forment dans les dents après que leur partie cariée a été nettoyée. Bien qu'encore appelé « plombage », l'amalgame dentaire ne contient plus de plomb depuis qu'on a scientifiquement démontré la haute toxicité de ce métal. Il a été remplacé par un amalgame à base de mercure, dont l'innocuité est discutée.

 
Un amalgame dentaire contient en moyenne environ un gramme de mercure
Radiographie et photographie d’une seconde molaire restaurée avec un important amalgameIl semble que les amalgames soient très anciens, puis qu'on en trouve des traces fossiles sur des dents d'hommes préhistoriques (probablement des goudrons ou résines enfoncées dans un trou foré à l'aide des outils qui étaient utilisés pour forer les perles ou coquillages).

Les plombages sont apparus pour la première fois en Chine au IVe siècle av. J.-C. Cependant, ce n'est qu'à partir de 1850 que leur usage se répand. Au cours du XIXe siècle, l'amalgame au mercure remplace progressivement l'amalgame à base d'or aux États-Unis.

Leur composition varie selon les types d'amalgame et les époques.

Femme enceinte

PATHOLOGIES BUCCALES EN RAPPORT AVEC LA GROSSESSE
Pathologie muqueuse : (2, 4, 5)
L’action hormonale sur la muqueuse buccale est démontrée expérimentalement et cliniquement.
La gingivite gravidique :
C’est une réponse inflammatoire fréquemment observée lors des grossesses, exacerbée par la présence de plaque bactérienne, aggravée par l’augmentation des taux d’oestrogènes et de progestérones.
L’épulis gravidique :
L’épulis est une tumeur bénigne hyperplasique. Son étiologie reste inconnue, bien qu’un traumatisme, une hygiène insuffisante et les modifications hormonales soient vraisemblablement impliquées dans son développement.
Cette tumeur disparaît après l’accouchement.
Pathologie dentaire
la carie :
Dans l’imaginaire populaire, la grossesse est souvent associée à la perte de dents ou au développement de lésions carieuses.
Cette croyance a attiré l’attention des chercheurs qui ont communément constaté que l’apparition ou l’activation des caries augmente chez la femme enceinte (4).
Pour expliquer ce fait, STELLING et GUSTAFSON (1957), MUHLER et SCHAFER (1956) (cités dans 5) annoncent suite à une expérimentation animale, que la carie dentaire chez la femme enceinte ne serait pas seulement due à un défaut d’hygiène mais aussi aux modifications des hormones sexuelles.
CADENAT et BOUYSSOU (1955) (cités dans 5) attribuent la fréquence de caries aux variations de pH salivaire qui devient plus ou moins acide.
BAUSSER (2000) (4) incrimine la modification du comportement alimentaire des futures mamans dont le régime devient particulièrement cariogène : souvent riche en hydrate de carbone.
Par ailleurs, la femme enceinte pourrait se plaindre d’une douleur diffuse, jamais localisée. Cette douleur serait due aux modifications circulatoires intra-pulpaires entraînant une compression des filets nerveux contre la paroi inextensible de la chambre pulpaire. Cette douleur n’est pas liée à la présence de caries.
Si la douleur survient sur des dents saines, elle disparaîtra après une ou deux semaines, alors que sur les dents cariées, les symptômes persistent, signent une atteinte pulpaire et nécessitent ainsi un traitement d’urgence.
L’hyperesthésie :
Il a été constaté que la grossesse prédispose à des modifications de la sensibilité dentaire dans le sens d’une hypersensibilité dentinaire (3, 4, 6, 7).
L’érosion dentaire :
L’érosion est définie comme une dissolution des tissus minéralisés sous l’action des substances chimiques.
Pendant la grossesse, des cas d’érosion dentaire ont pu être observés surtout au niveau des collets des faces palatines du groupe antéro- supérieur (4, 5).
Les érosions sont dues à une acidité alimentaire ou au suc gastrique qui provient des vomissements répétés.
Ces érosions provoquent des douleurs brèves survenant après le repas, et disparaissant sans thérapeutique après l’accouchement (4, 5).

LA PRISE EN CHARGE ODONTOSTOMATOLOGIQUE DE LA FEMME ENCEINTE
Il n’y a aucune contre-indication à réaliser des soins dentaires, au contraire l’abstention peut avoir des répercussions chez la femme enceinte et le fœtus (2, 8).
Cependant, certaines précautions nécessitent d’être prises. Elles concernent notamment :
- Le stress,
- L’usage des radiations ionisantes,
- Les anesthésies,
- Les matériaux d’obturation,
- Les prescriptions médicamenteuses,
- La présence de pathologies concomitantes,
- Le moment le plus approprié pour réaliser les soins.
Le stress : (2)
Le stress et l’anxiété seront minimisés par l’établissement d’une bonne relation praticien patiente.
Le dialogue trouvera toute son importance pour mettre en confiance la future maman. Il visera à expliquer nos gestes et leur innocuité vis-à-vis du fœtus.
Les radiations ionisantes :
La prise de position de l’American college of radiology est formelle : l’exposition de la femme enceinte aux radiations ionisantes en vue d’un diagnostic dentaire ne présente aucun risque pour le développement normal de l’embryon ou du fœtus (HALL 1991, cité dans 8).
Toutefois, l’association allemande de stomatologie et médecine dentaire recommande (8) :
- l’usage de films à impression rapide,
- L’utilisation du long cône,
- La protection de la femme enceinte par un tablier plombé,
- Et la réduction du nombre de clichés au strict minimum.
Il est vrai que ces précautions réduisent l’irradiation du fœtus, mais la sagesse fait que les examens radiographiques en particulier durant le premier trimestre ne seront effectués qu’en cas d’indication impérative.
Les anesthésies :
Chez la femme enceinte, aucune technique analgésique utilisée au cabinet dentaire n’est contre indiquée.
Concernant les molécules :
- la toxicité des molécules anesthésiques est augmentée par une baisse de la protidémie chez la femme enceinte,
- L’hyperhémie locale entraîne une acidification du milieu qui favorise la forme cationique de la molécule au détriment de la forme de base. Or, c’est la forme de base qui peut se fixer sur le nerf. Ce qui explique les insuffisances de l’analgésie chez la femme enceinte,
- Les analgésiques ont un poids moléculaire entre 257 et 327, toutes les molécules dont le poids moléculaire est inférieur à 600 passent la barrière placentaire.
Bien que la dose toxique (400 mg) soit très supérieure aux doses thérapeutiques, il faut toujours choisir la molécule la moins toxique, la moins liposoluble et la plus liée aux protéines.
La liposolubilité de la substance active conditionne la fixation à l’organisme du fœtus. La liaison aux protéines augmente le poids moléculaire et rend le passage de la barrière placentaire impossible. Pour ces raisons, la Prilocaine (Citanest®), la Lidocaine (Xylocaine®) et la Mépivacaine (Scandicaine®) sont à éviter. Il faut privilégier l’Articaine (Alphacaine®, Ultracaine®, Primacaine®, Septanest®, Bucanest®, Deltazine®, Ubistesine®).
Les matériaux d’obturation :
Les matériaux destinés aux soins conservateurs, composites, verres-ionomères et oxyde de zinc eugénol peuvent être utilisés. Aucune publication n’a cité la possibilité de passage transplacentaire des composants de ces produits ou éventuel effet cytotoxique.
L’amalgame réputé pour l’effet toxique lié au mercure, est à éviter. Un autre matériau à titre provisoire ou définitif sera utilisé. Si la dépose d’amalgame s’impose, elle sera réalisée sous digue afin de minimiser le risque d’inhalation des vapeurs de mercure.
La prescription médicamenteuse : (3, 6, 8)

Le soin dentaire ou le traitement d’urgence prodigué peut être complété par une prescription médicamenteuse lorsqu’une infection est installée. La grossesse ne doit pas faire retarder le traitement des affections de la cavité buccale. Cependant certains antibiotiques, certains anti-inflammatoires ou antalgiques sont à éviter soit pendant la durée de la gestation soit seulement à certaines périodes de celle-ci.
Les antibiotiques :
L’antibiotique de choix pour le traitement de la majorité des infections d’origine dentaire est la Pénicilline.
Les céphalosporines de première génération et l’érythromycine peuvent être prises, leur innocuité semble être établie et ils n’ont pas d’action toxique ni d’effet tératogène.
Les tétracyclines sont à proscrire, car en plus des dyschromies dentaires qu’elles provoquent chez le nouveau-né, elles sont responsables de cataractes et d’anomalies congénitales des membres (2). Elles peuvent également entraîner une dégénérescence graisseuse des cellules hépatiques et une nécrose pancréatique chez la femme gestante (6).
Les anti-inflammatoires :
Une infection s’accompagne toujours d’une inflammation.
Pour lutter contre l’inflammation, le praticien fait appel aux anti-inflammatoires. Toutefois, ces molécules sont à éviter chez la femme enceinte, à savoir les anti-inflammatoires non stéroïdiens ou les anti-inflammatoires stéroïdiens.
Les corticoïdes peuvent entraîner un retard de croissance fœtale, ainsi qu’une éventuelle action sur la maturation pulmonaire et sur certaines régions du cerveau (4). Ils ne sont administrés que lorsque le pronostic vital est mis en jeu ; en cas de choc anaphylactique par exemple (2).
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont responsables d’une fermeture prématurée du canal artériel provoquant des détresses cardiaques chez le nouveau-né, ils sont à proscrire au cours du 2ème et 3ème trimestre de la grossesse (2, 6).
Les antalgiques :
Le principal motif de consultation de la femme en période de gestation est la douleur. Pour y remédier le Paracétamol reste la molécule de choix n’ayant ni effet toxique ni effet tératogène (2, 3, 6, 8).
L’utilisation de l’acide acétyl salicylique est à proscrire car il a été incriminé dans l’augmentation de fentes palatines, la mort intra-utérine et de retard de croissance.
Le dextropropoxyphène est contre-indiqué au cours du premier trimestre et au voisinage du terme à cause de la dépression respiratoire néonatale éventuelle.
Les dérivés codéinés sont à rejeter, compte tenu des effets tératogènes : anomalies cardiaques et fentes palatines qu’ils entraînent.
Le fluor :
La prescription de fluor chez la femme enceinte n’est plus en vogue. Il a été prouvé que le fluor n’a pas d’effet significatif sur la maturation des tissus dentaires du futur enfant. mais peut être utilisé dans le cas d’érosion ou de vomissement (réalisation de gouttière de fluoration par apport topique).

La carie dentaire

La formation d'une carie nécessite l'association de 4 facteurs :

  • des bactéries. Toute bouche possède une flore bactérienne. Celle-ci peut comporter plusieurs centaines d'espèces, variables d'un individu à l'autre.
  • des substrats. Les bactéries ont besoin de substances nutritives pour alimenter leur métabolisme.
  • l'hôte = le terrain. Nous ne sommes pas tous identiques. Il existe des variations génétiques et liées au mode de vie (minéralisation des tissus dentaires, malpositions, salivation, médications, habitudes alimentaires, fumeur ou non, degré d'exposition au stress,etc...). La différence principale est celle de la salive : pH, pouvoir tampon, quantité, etc. Une liaison entre un certain profil HLA et le taux de bactéries cariogènes existe.
  • le temps. L'évolution de la carie dépend du temps pendant lequel les trois facteurs précédents peuvent interagir.

Le facteur étiologique est la plaque dentaire, constituant un biofilm (nommé « pellicule exogène acquise »). Les bactéries présentes dans ce biofilm métabolisent les sucres en acides qui dissolvent l'émail puis la dentine. Cet enduit organique, observable après deux ou trois jours sans brossage, concentrant à la fois les bactéries et les substrats chez l'hôte, est hautement cariogène. D'où l'importance de l'éliminer par une hygiène quotidienne.
Facteurs favorisants la carie dentaire[modifier]

  • Mauvaise hygiène bucco-dentaire. Brossage des dents absent, insuffisant ou inefficace. Il est indispensable d'enlever la plaque dentaire au fur et à mesure de sa formation pour garder des dents saines.
  • Consommation excessive de sucres : un grignotage fréquent de nutriments permettant aux bactéries d'être actives en continu. La fréquence du grignotage se révèle en fait plus importante que ce qui est grignoté en augmentant le temps de contact (de dégradation) des aliments avec les surfaces dentaires.
  • Fumer : le tabac diminue la vascularisation, ce qui rend moins actives les défenses immunitaires locales, y compris chez les enfants exposés au tabagisme passif des parents.
  • Problème local : hyposialie (manque de salive), pouvant faire suite à une irradiation locale (suite à une radiothérapie ORL); respiration buccale ; mauvaise minéralisation des dents. Port d'un appareil d'orthodontie.
  • Maladies générales : diabète sucré, hyperthyroïdie, hyperparathyroïdie, traitement par corticoïdes.
  • Stress : de nombreuses études ont mis en évidence un lien direct entre le stress et le taux de caries.
Symptômes
Les premiers signes peuvent apparaître une fois que la carie a atteint la dentine. Mais parfois la douleur ne survient que très tardivement. C'est pourquoi il est vivement conseillé de ne pas attendre d'avoir mal pour consulter un dentiste.
  • Douleurs au froid et au sucré signent le plus souvent une carie active ou une dénudation du collet dentaire, qu'il est urgent de faire traiter.
  • Douleurs au chaud ou à la pression signent généralement une reprise de carie sous une obturation qui a évolué à bas bruit et a provoqué la nécrose de la dent concernée.
  • Dommages visibles : initialement tache blanche (pas toujours très visible). Une tache marron (plus ou moins foncée) signe une carie ancienne, reminéralisée, qui n'est plus active.

Lorsqu'on remarque un trou dans la dent, la carie est déjà avancée ; la dent risque de devoir être dévitalisée.

La dent

Une dent est un organe enveloppé d'os, dur, blanchâtre, le plus souvent composé d'une couronne libre et d'une ou plusieurs racines implantées dans la cavité buccale, surtout dans l'os alvéolaire des os maxillaires (maxillaire et mandibule), et destiné sursoudainer ainsi qu'à broyer les aliments.


Issu du latin dens de même sens, provenant d'une racine indœuropéenne (reconstruite) °d-, °ed, °denk ou °dent (mordre, mâcher) [1], d'où sont aussi issus, entre autres, les mots odontos (grec ancien) ou tand (néerlandais).


Molaire extraite (3 racines) 
Section d'une prémolaireC'est l'organe le plus dur de l'organisme car il est constitué de l'email. Il résiste longtemps au feu et sert ainsi à l'identification en médecine médico-légale.

Son corps est essentiellement composé de dentine. Ce tissu est minéralisé à 70 % par l'hydroxyapatite. Les 30 % restant (dont 12 % d'eau) forment la trame organique, composée principalement de collagène. La dentine est perforée de micro-tubes ou tubulis dentinaires. Ceux-ci contiennent les prolongements des cellules dentaires, les odontoblastes. Ces cellules tapissent la périphérie de la cavité pulpaire. Elles synthétisent la dentine tout au long de la vie, de manière centripète, ainsi qu'à un rythme particulièrement lent.

Le tissu pulpaire assure leur innervation et leur vascularisation en provenance des racines dentaires. Les odontoblastes synthétisent en réponse à l'agression carieuse une dentine réactionnelle.

La couronne est recouverte d'émail, tissu minéralisé à plus de 97 %. Il est moins épais sur les dents temporaires. La racine est recouverte de cément, où s'enracinent les fibres collagèniques et élastiques du ligament alvéolo-dentaire ou desmodonte.

Ce ligament forme avec l'os une véritable articulation et renferme des cellules de régénération osseuse, ligamentaire et cémentaire. Il est richement innervé par des récepteurs mécaniques, propriocepteurs, qui renseignent le dispositif nerveux central sur la position exacte des dents et la pression exercée par les muscles masticateurs.

La dent est implantée dans l'os alvéolaire par une à trois racines (quelquefois plus). Les racines dentaires se terminent par un apex dont l'ouverture de moins de 1 mm permet la vascularisation et l'innervation de la dent (par le nerf mandibulaire).

Les dents sont portées par le maxillaire (mâchoire supérieure) et la mandibule (mâchoire inférieure).

La mauvaise haleine

Parmi les nombreuses causes de mauvaise haleine, celle trouvant leur origine au niveau de la cavité buccale sont, avec plus de 80% des cas, les plus importantes. 

Les composants à l'origine de la mauvaise haleine d'origine buccale sont représentés principalement par les composés sulfurés volatils (CSV), sulfure d'hydrogène (H2S) et méthylmer-captan (CH3SH), mais aussi par les diamines (putrescine, cadavérine), les acides organique (acétique, proprionique), et les composés aromatiques volatils (indole, skatole). Leur origine est la dégradation microbienne des acides aminés de la cavité buccale.
 
Dans la première partie de ce travail, le rôle de la maladie parondontale dans la production des CSV a été mis en évidence en précisant l'identité des bactéries impliquées ainsi que la corrélation existant entre l'intensité de la maladie parodontale et les variations qualitatives et quantitatives des CSV produits. 

Dans la seconde partie, le rôle des CSV dans l’étiopathogénie de la parodontite a été souligné. Actifs dans l'Initiation de la maladie parodontale par l'augmentation de la perméabilité de l'attache épithéliale, puis dans le développement de la maladie parodontale suivant deux voies - directe par modification de la forme et de la fonction fibroblastiques et indirecte par réaction immune - les CSV contribuent à la destruction des tissus parodontaux. 

L'analyse des travaux : cités dans la dernière partie a permis de confirmer le rôle majeur des dépôts situés sur le dos de la langue dans la production des CSV et conduit à considérer quatre situations : une halitose physiologique, une halitose non parodontale, une parodontite sans ou avec halitose.

 Cette approche permet de mieux apprécier le rôle majeur des CSV, facteur favorisant ou conséquence de la maladie parodontale, et de mieux appréhender leur traitement.

La naissance des dents

Quand poussent les dents de bébé ?

Généralement, bébé montre sa première dent entre 6 et 12 mois : il s'agit le plus souvent d'une incisive médiane dans la mâchoire inférieure. Suivront :

- les incisives supérieures (vers 10 mois en bas, et 12 mois en haut) ;

- les incisives latérales (entre 7 et 16 mois) ;

- les premières molaires (vers 12 mois) ;

- les canines (entre 16 mois et 2 ans) ;

- les secondes molaires (entre 20 et 33 mois).

En moyenne, un bébé de 1 an possède 4 dents. Vers 3 ans, un petit enfant possède toutes ses dents de lait. Et celles-ci commenceront à tomber entre 5 et 8 ans.

A savoir :

Certains enfants naissent avec une dent, comme ce fut le cas de Napoléon. Chez d'autres, la première dent n'apparaît que vers 15 mois !

Incisives et canines servent à couper et attraper les aliments. Les molaires sont indispensables à la mastication.

Pousse des dents : les signes avant-coureurs

Généralement, les dents n'apparaissent pas sans prévenir. Voici quelques indices qui vous permettront de reconnaître quand bébé "fait ses dents" :

- ses gencives habituellement roses et lisses deviennent rouge vif et doublent de volume. On appelle cela le doublement des gencives ;

- ses joues sont très rouges ;

- bébé bave beaucoup et tente de tout mordiller avec ses gencives ;

- bébé est ronchon car il a mal ! Ces douleurs aigües peuvent gêner bébé plusieurs semaines avant le percement de la dent ;

- ses selles sont molles ;

- ses fesses sont rouges ;

- bébé présente une fièvre modérée (38°C maximum) ;

- bébé n'a pas tellement d'appétit ;

- parfois le percement des dents est accompagné d'un rhume ou d'une otite.

Soulager la douleur de bébé lorsque ses dents poussent ?

D'abord, sachez que la douleur précède la pousse de la dent, et cesse dès que la dent a percé la gencive.

Voici quelques astuces pour apaiser la douleur de bébé, à vous de trouver parmi eux le remède le plus adapté.

- bébé souhaite mordiller ? Proposez-lui un anneau de dentition au préalable refroidi au réfrigérateur (et en aucun cas au congélateur). Cet anneau froid aura un effet anesthésiant sur les gencives douloureuses ;

- si vous n'avez pas d'anneau de dentition, et à partir de 6 mois, donnez à bébé une carotte froide lavée et pelée ou un croûton de pain ;

- massez les gencives gonflées de bébé avec un gel anesthésique spécial (demandez conseil à votre pharmacien). Le massage et l'effet du gel lui feront grand bien ;

- il y a toujours la solution homéopathique : pour un bébé ronchon : CHAMOMILLA 15 CH, contre la douleur : CAMILIA, et si la percée dentaire s'accompagne de diarrhées importantes, tentez PODOPHYLLUM ou KREOSOTUM ;

- pourquoi ne pas essayer le collier d'ambre ? L'ambre en contact avec la peau libèrerait des huiles essentielles apaisantes pour bébé ;

- en cas de fortes douleurs, vous pouvez donner à bébé une dose de paracétamol. Demandez conseil à votre pédiatre ;

- n'oubliez pas de soigner les fesses de bébé si celles-ci sont rouges avec une crème spécifique.

Les aphtes

Ce phénomène dure environ 10 jours. Etymologiquement, " aphte " vient du grec " aptein " : brûlure.

De cause inconnue, on peut cependant énumérer des facteurs favorisants. 

  • Sexe : prédominance féminine. Cycle menstruel, grossesse.
  • Stress psychique : troubles psychiques, chocs émotifs, dépressions.
  • Hérédité : famille à " aphtes buccaux ".
  • Médicaments : aspirine, antibiotiques, psychotropes, antimitotiques.
     
  • Traumatisme : morsure de la muqueuse, blessures, arêtes de poisson, prothèses dentaires. 
     
  • Virus HIV et immunodépressions. 
  • Infections bactériennes.
  • Aliments : noix, fraises, épices, certains fromages (gruyère), crustacés.



    TRAITEMENT :

    Il n’existe pas de traitement unique efficace dans le traitement des aphtoses buccales. Le traitement local ou général sera adapté suivant la forme clinique et le degré d’atteinte.
  1. Traitement préventif :

    Recommandé dans les aphtoses récidivantes. Il vise à éviter ou supprimer les facteurs favorisants :

    .
    Mise en état buccale : suppression des épines irritatives dentaires ou prothétiques.

    .
    Vitaminothérapie : vitamine C

    .
    Suppression des aliments favorisants l’apparition des aphtes. 
  2. Traitement local :

    . Attouchements par le dentiste d’acide trichloracétique qui apporte un soulagement rapide, dans l’heure, mais implique un risque de brûlure.

    .
    Substances aromatiques appliquée par le patient : BOROSTYROL.

    .
    Application d’un crayon au nitrate d’argent (s’achète en pharmacie). Le soulagement est immédiat.

Les effets du fluor

Si des campagnes de prévention axées sur l’hygiène (brossage) et la prise de fluor ont pu redresser la situation dentaire catastrophique de certaines populations (Polynésie Française) très touchées par le phénomène de la carie dentaire, cette attitude n’était justifiée que par l’urgence des mesures à prendre.

En effet, il faut noter que : 

  • Le fluor n’est pas un produit inoffensif : la dose toxique est très proche de la dose thérapeutique. La dose quotidienne maximale ne doit pas dépasser 0,1 mg par kg de poids corporel
  • Le fluor médicamenteux n’est pas un produit indispensable. Il se trouve dans presque tous les aliments, dans les eaux de distribution et dans les eaux minérales

    Les principales sources seront :
    son de blé, orge, riz,  tomate,  asperge,  radis,  pomme de terre,  abricot,  raisin,  thé , algues,  fruits et poissons de mer.

Le fluor ne changera jamais le fait que la plupart de nos contemporains sont déminéralisés par carence en sels minéraux, due à l’alimentation raffinée, qui fait le véritable terrain de la carie.



Ce qu’il faut retenir sur le fluor et la prévention de la carie dentaire :

Le fluor, à doses infinitésimales, est sans aucun doute utile.

Il sera apporté harmonieusement (c’est-à-dire sans excès ni insuffisance et de façon équilibrée avec les autres minéraux) par une alimentation :

  • De qualité, en évitant les deux poisons majeurs que sont la farine et le sucre raffinés (" blancs ")
  • Variée et vivante, en privilégiant fruits et légumes crus

L’apprentissage d’une bonne technique de brossage dentaire et une surveillance annuelle par un praticien, constitue le deuxième pilier d’une bonne santé dentaire.

La prescription de fluor se fera après une étude précise de l'apport du fluor alimentaire.

Les maladies de la gencive

Les bactéries de la plaque dentaire sont responsables de l'inflammation de la gencive, de la perte de l'os qui soutient les dents et de la fabrication du tartre. Le stade ultime est la perte de la dent ! 


" Ce n’est pas une fatalité. On peut garder ses dents toute la vie, à condition de faire ce qu'il faut pour cela ! ! " 
Le tartre est un élément dur et poreux qui se forme à partir de la plaque dentaire. C'est un support pour les bactéries. Il constitue donc un élément irritant tant chimique que mécanique pour la gencive.

Le traitement de la gingivite : c'est le détartrage et la motivation.

La motivation : c'est l'enseignement de l'hygiène afin d'assurer l'élimination complète de la plaque dentaire. Le praticien montre à son patient comment se brosser efficacement et lui prescrit le matériel adapté à ses dents (brosse à dents, batonnets inter-dentaires, brossettes inter-dentaires, etc...)
 

A ce stade tout est réversible, vous pouvez retrouver une bonne santé gingivale avec un détartrage et un brossage bi-quotidien efficace

Traitement : curetage des poches sous anesthésie locale.
 

Après vous avoir fait une anesthésie locale, votre dentiste va nettoyer en profondeur l’espace qui s’est formé entre la dent et la gencive. Le but de ce " détartrage profond " est d’obtenir une nouvelle attache de la gencive sur la dent et une disparition de la poche.

Le traitement nécessite aussi de votre part une hygiène rigoureuse :

  • Brossage bi-quotidien des dents et des gencives.
  • Utilisation bi-quotidienne des bâtonnets inter-dentaires (et/ou brossettes inter-dentaires)

    Traitement : curetage des poches sous anesthésie locale.
     

    Après vous avoir fait une anesthésie locale, votre dentiste va nettoyer en profondeur l’espace qui s’est formé entre la dent et la gencive. Le but de ce " détartrage profond " est d’obtenir une nouvelle attache de la gencive sur la dent et une disparition de la poche.

    Le traitement nécessite aussi de votre part une hygiène rigoureuse :

    • Brossage bi-quotidien des dents et des gencives.
    • Utilisation bi-quotidienne des bâtonnets inter-dentaires (et/ou brossettes inter-dentaires)
       

      Le traitement : la chirurgie à lambeau.

      • préparation initiale : détartrage, curetage, motivation.
      • chirurgie dite "à lambeau" (sous couverture antibiotique):

      Cette intervention consiste à écarter la gencive de façon à découvrir l'os et les racines dentaires. Les buts sont les suivants:

      • éliminer le tartre et la plaque dentaire pour polir les racines (surfaçage).
      • améliorer l'environnement osseux. 
      • favoriser la réadaptation intime de la gencive sur la dent, ce qui supprimera la poche.

      Ce traitement arrête la progression de la maladie mais malheureusement, ne reconstruit pas l'os que vous avez perdu. La gencive en se raffermissant découvre davantage la racine de la dent. Cette nouvelle position de la gencive peut donner une impression de dent longue et parfois inesthétique.

      Les nouvelles techniques de dentisterie cosmétique peuvent corriger ces aspects disgracieux.
       

      Des techniques avancées viennent compléter la chirurgie à lambeau :  ces techniques se réalisent pendant l'intervention à lambeau.

      • Les greffes osseuses: votre dentiste vous prélève dans la bouche un peu d'os pour le greffer là où il en manque.
        Dans ce cas la greffe osseuse est autogène ( le donneur c'est vous ! ). Il peut également utiliser un matériau synthétique qui va stimuler le reconstruction de l'os.
      • La régénération tissulaire guidée: pose d'une membrane comme une toile de tente entre la gencive et la perte osseuse. L'os repousse vers ce plafond artificiel.
      • Un antibiogramme ciblé à l'aide de prélèvements bactériens dans les poches, il augmentera l'efficacité du traitement antibiotique qui accompagne ces interventions

Mauvaise hygiène dentaire

Comment une simple carie peut-elle causer des maladies cardiovasculaires ?

Effectivement, une simple carie peut provoquer des maladies cardiovasculaires. Pour faire simple, les bactéries pathogènes à l'organe de la carie dentaire et des maladies parodontales telles que les Streptococcus mutans ou les lactobacilles sont présents dans la plaque dentaire «tartre».
Cette plaque dentaire s'installe dans la carie buccale, crée des poches parodontales et agrandissent les espaces inter-dentaires. Ces niches ainsi créées favorisent la prolifération d'une flore bactérienne pathogène qui ainsi agglutinée provoque des micro-ulcérations des tissus, leur permettant à partir de là, de rejoindre la circulation générale et de migrer à distance vers d'autres organes, tels que le cœur, pour provoquer des maladies cardiovasculaires comme l'endocardite par exemple.

Que faut-il faire pour éviter d'arriver à ce stade de l'infection ?

Pour cela, il n'y a pas de secret. La réponse est simple.
Il faut avoir une hygiène buccale rigoureuse pour maîtriser la formation de la plaque dentaire. Il faut donc un brossage des dents après chaque repas pendant au moins deux minutes, un nettoyage des espaces inter-dentaires régulier par du fil dentaire ou des brossettes.
Enfin, il faut voir un dentiste au moins une fois par an pour un détartrage ou un contrôle.

Qu'est-ce que l'endocardite ?

L'endocardite est une infection de la muqueuse interne du cœur siégeant surtout au niveau des valves cardiaques et secondaire au passage dans le sang (circulation générale) de bactéries, dont certaines sont d'origine dentaire (streptocoque), ou de champignons que l'on retrouve aussi au niveau buccal tels que le Candida Albicans.

Quelles sont les autres complications graves que peut causer une carie ?

La carie, en dehors des maladies cardiovasculaires, peut, selon le même cheminement précédemment décrit, atteindre n'importe quel organe par la circulation sanguine générale. Ainsi donc, une simple carie peut être à l'origine de complications qui peuvent toucher les poumons, les reins, les articulations, les yeux, le cœur…

Est-ce qu'une carie peut causer un cancer ?

Il est difficile de répondre d'une manière nette à cette question. Il n'a jamais été prouvé que les bactéries présentes dans la flore buccale avaient une collaboration directe avec l'éclosion d'un cancer buccal. Par contre, une carence nutritionnelle (acide folique, vitamine B, fer) associée à des ulcérations aphteuses récurrentes peuvent avoir un impact et créer un terrain favorable à cette maladie, au même titre que le tabac ou l'alcool.

Mylolyse

Le bruxisme exerce des forces latérales sur les dents; ce qui provoque quand le parodonte (tissus de soutien de la dent) est solide des décollement des prismes d’émail à la jonction couronne- racine.

On ne voit jamais de mylolyses sur les dents mobiles.

Ce phénomène est accentué par un brossage trop fort avec des brosses à dents dures.

Ce n’est pas une maladie.
 
Il n’y a aucun risque pour les dents. L’évolution peut être stoppée en soignant le bruxisme.

Il n’y a traitement que s'il y a gêne (esthétique ou sensibilité thermique).

On utilise des matériaux esthétiques collés. Il faut surtout traiter le bruxisme. (voir la fiche sur le bruxisme)

Origine des dents

Les dents sont apparues chez l'ancêtre des Gnathostomes il y a à peu près 450 millions d'années. Elles sont issues de structures dermo-épidermiques (les odontodes) qui étaient disposés régulièrement sur la totalité de la surface du corps des Ostracodermes. Ces structures auraient migrées au sein de la bouche chez les Gnathostomes.

Ces structures ont ensuite évolué de diverses manières dans les différentes lignées, fréquemment en relation avec le régime alimentaire. On peut ainsi observer une spécialisation des dents des Mammifères selon l'axe antéro-postérieur, avec la naissance d'incisives, de canines, de prémolaires et de molaires. La forme des dents, et surtout des dents jugales (molaires et prémolaires), présente aussi une grande spécialisation chez les Mammifères, avec l'évolution d'une occlusion des dents supérieures et inférieures, c'est-à-dire une complémentarité de forme entre les dents supérieures et inférieures donnant la possibilité une augmentation de la surface et de l'efficacité du broyage lors de la mastication.

L'évolution des dents chez les Vertébrés est aussi marquée par de nombreuses régressions. 
Chez les Mammifères, on observe une diminution du nombre de génération dentaire : la polyphyodontie (nombreux remplacements des dents), caractère ancestral qu'on retrouve par exemple chez les Gnathostomes comme le requin, est remplacé par une diphyodontie (un seul remplacement dentaire, par conséquent uniquement deux génération de dents (dents de lait et dents adultes), ou alors par une monophyodontie (pas de remplacement dentaire) chez certains groupes. On note aussi une tendance générale à la réduction du nombre de dents (surtout des dents jugales) chez les Mammifères. 

Cette tendance est exagérée chez les Monotrèmes qui ont perdu les incisives et les canines, et ont un nombre de molaires et de prémolaires particulièrement réduit. La régression des dents est même totale chez les Oiseaux, qui n'ont plus de dents du tout, mais chez lesquels ont peut toujours observer au cours du développement des bourgeons de dent qui avortent ensuite.

Prévention de la carie

Les sillons sont les anfractuosités sur les faces "masticantes" des dents. Ces sillons peuvent être profonds et étroits et c'est à partir de ces sillons que débutent 80% des caries des dents définitives chez l’enfant.

Le scellement des sillons ou sealants est un moyen de prévention de ces caries par protection mécanique. C’est une technique sûre, peu onéreuse et dont l’efficacité a été démontrée.

On intervient avant la carie, lorsque qu’une dent présente un sillon susceptible de se carier.